La chute des quotas de certificats d’économie d’énergie (CEE) a engendré, en 2021, une diminution des aides pour les travaux de rénovation énergétique. Des mesures sont annoncées pour relancer le dispositif.
Les aides à la rénovation énergétique-iStock-Alberto Masnovo
Trois diminutions des aides en 6 mois
Depuis début 2021, les aides pour les travaux de rénovation énergétique n’ont pas cessé de se réduire, et une nouvelle baisse de 30 % en moyenne a été observée au 1er juillet 2022. Dans un contexte de flambée des prix de l’énergie, le coup de pouce pour les ménages aux revenus modestes qui envisageaient d’isoler combles et toiture a en effet été supprimé. Cette troisième baisse en 6 mois pénalise autant les particuliers, qui renoncent à faire des travaux, que les entreprises du bâtiment, dont l’activité est impactée. Nombre d’entrepreneurs constatent, de fait, des désistements sur ce type de travaux après la signature de devis.
Un système vertueux qui dysfonctionne
Moins connue que les aides de MaPrimeRénov, la prime CEE représente pourtant l’aide la plus importante actuellement pour l’adaptation des logements aux besoins de sobriété énergétique. L’objectif du dispositif CEE est d’inciter les énergéticiens à soutenir les particuliers, mais aussi les entreprises et les collectivités, dans le financement de leurs travaux d’optimisation énergétique. Proportionnelle aux revenus, cette aide est accessible à tous, pour peu qu’une „action d’efficacité énergétique” ait été réalisée dans le logement ou les locaux. Mais depuis un certain temps, la mécanique bugue, suite aux nombreuses arnaques à l’isolation à 1 euro, mais surtout à un fonctionnement inadapté des fournisseurs d’énergie. Ceux-ci sont tenus par les pouvoirs publics à un objectif pluriannuel d’économie d’énergie, défini par un certain montant de CEE. Ces entreprises ont dépassé l’objectif défini sur la période précédente, ce qui a engendré des stocks et réduit, sur la période suivante, la fonction incitative de la mesure. La chute du cours des CEE s’est traduite par la diminution des aides et, par effet de ricochet, du nombre de chantiers de rénovation.